et quand l'hiver viendra....
Presqu’ile de bozborum ( 1 au 5 décembre)
Passé Marmaris, nous entrons dans la presqu’ile et nous filons vers la partie la plus sauvage ; la presqu’île de Bozborum. Nous nous arrêtons dans la première baie rencontrée la baie de Hisorönü.
la plage à 5 mètres du camping car
Cette baie est superbe et changeante à chaque heure de la journée.
Nous nous posons là et prenons le temps de boire du thé avec les propriétaires du terrain, de regarder le soleil se coucher, de découvrir les grains de poivre sur les arbres, de ramasser les pignes de pin, de manger des crepes maison…
Après quelques jours passés sur le mode contemplatif, nous allons à la découverte des autres baies de la région et des nombreux chantiers navals qui jalonnent la côte. Les bateaux turcs en bois sont magnifiques et majestueux, nous aurons même la possibilité d’en visiter un. On rêve…
Pamukkale (6 au 8 décembre)
A 200 km à l’intérieur des terres, une fois la barrière de montagnes franchies, nous visitons un site majeur de la Turquie ; Pamukkale. Nous découvrons les vasques recouvertes de concrétions blanches. On a même réussi à faire croire aux enfants que nous étions devant une station de ski…
La visite s’avère surprenante car en haut des vasques blanches remplies d’eau chaude se cache un site antique immense et super bien conservé. Nous nous baladons au milieu des vestiges romains tout l’après midi fascinés par l’étendue et la magie de l’antique cité de Hiérapolis.
Nous avons grimpé pieds nus au travers des vasques d’eau jusqu’au site. Nous étions heureux de pouvoir patauger ainsi dans l’eau chaude.
Nous avons assisté au coucher de soleil dans un ciel encombré ce qui a provoqué un jeu de lumière assez fascinant.
Sur le terrain de camping en face du site, nous rencontrons des voyageurs français partis aussi pour un an de voyage, avec qui nous partageons des informations sur les sites à voir. Ils ont peu de temps pour découvrir la Turquie car ils sont attendus pour noël en Sicile.
Descente vers la côte (9 au 10 décembre)
Pour redescendre sur la côte, nous passons par Afrodisia, site dédié à la déesse de l’amour que nous ne visiterons pas vu les tarifs du parking et du site qui cumulés finissent par faire chers. Surtout que de la route, nous avons une vue d’ensemble du site. Par contre sur place, nous nous arrêtons dans le jardin d’un hôtel, restaurant, camping, vendeur de tapis et plus si affinités… où les enfants découvrent une dizaine de chiots, des chèvres, poules et autres animaux de la ferme.
Le lendemain, nous faisons une halte à Nazilli pour faire des courses puis nous filons vers Nysa , site perdu au milieu des oliviers comme étape nocturne. L’endroit est magnifique et peu visité. Nous assistons à la cueillette des olives. Après avoir disposé une bâche au sol, le cueilleur frappe les arbres avec un bâton et les olives (noires) tombent sur la bâche. Il faut plusieurs heures pour un seul arbre.
Voyant cela, j’ai ramassé quelques olives noires et je vais essayer de les préparer.
Ephes (11 et 12 décembre): Nous arrivons au site d’Ephes qui est entouré de plusieurs autres sites antiques. Nous trouvons le deuxième parking du site (gratuit )et partons à la découverte de la ville bien conservée et où on ressent pleinement la vie telle qu’elle devait être à l’époque.
Nous nous régalons à sillonner les rues pavées qui descendent jusqu’à la bibliothèque et ensuite jusqu’au port.
Nous regrettons seulement la mauvaise habitude des organisations turcs de refaire payer un droit d’entrée pour des parties une fois à l’intérieur. Le soir, nous décidons de dormir sur ce parking. Nous serons rejoints par un couple de hollandais et une famille de français (Fabrice, Céline, et leurs 2 enfants, surnommés akilifamily) .La famille Akilli est partie pour un tour de monde de trois ans et ils en sont à 6 mois, tout comme nous. Nous prenons le thé ensemble et nous enchainons avec un repas partagé lorsque la gendarmerie vient gentiment toquer à la fenêtre pour nous demander de quitter les lieux à la fin de notre repas. Nous essaierons quelques parkings qui se révéleront payant avant de finir notre nuit à coté du cimetière. Le lendemain, nous irons faire le plein de gaz (GPL) de nos bouteilles avec un raccord que Fabrice a acheté en Bulgarie. Stéphane est en admiration devant cet objet qui résolve tant de difficultés pour le plein de gaz.
Au fur et à mesure des rencontres, nous découvrons de nouvelles astuces pour la vie quotidienne, les bons plans et les bons aménagements, les points d’intérêts ou la manière de voyager de chacun. Nous avons rencontré des aventuriers, des voyageurs, des vacanciers, des gens partis pour 6 mois, d’autres pour 1 an, d’autres encore pour 3 ans, ou d’autres encore plus, ceux qui font une parenthèse, ceux qui ont choisis une autre manière de vivre, ceux qui sont à la retraite, ceux qui veulent s’échapper, se fuir ou se (re)trouver… Les moyens de transports choisis sont aussi sujet à discussion; les caravanes, les camions, les vans, les campings cars classiques, les tout terrains…., chacun à sa vérité, mais tous les choix ont des avantages et des inconvénients.
Dans les bons plans pour les voyages longs, l’aménagement en bouteilles pour GPL semble intéressant ou alors avoir le raccord pour remplir les bouteilles classiques avec du GPL. Nous avons appris que c’est un mélange de butane et de propane, avec des proportions qui varient suivant la saison. Il n’y a donc pas besoin de changer les bruleurs, c’est incroyable. On ne nous en parle jamais…. Il nous manquerait aussi une imprimante-scan, petit oubli de notre part...
En cours de route, nous avons acheté une lampe extérieure ainsi qu’un petit radiateur électrique. A Prague, le tapis extérieur a été amené par les parents de Stéphane.
Plus le temps passe, plus on connait nos besoins et plus nous sommes organisés, nous serons donc au point à la fin du voyage…
Nous nous retrouvons sur le parking du site d’Ephès pour partager le repas de midi.
Pendant qu’ils vont visiter le site, nous partons vers le parc national à Guzelcamli . Nous découvrons une petite impasse qui donne sur une plage dans une superbe baie en face de l’ile grecque de Samos et avec sur les cotés les falaises du parc qui se jettent dans la mer. De plus la dernière habitation est la gendarmerie avec un garde armé en faction jour et nuit. La famille akilli , nous y rejoindra pour la soirée et la nuit. Le lendemain, c’est le jour de marché et nous irons faire le plein de légumes, de fruits et dégusterons des gozelme tous ensemble.
Nous avons rendez vous à Bodrum avec la famille KELLER, des suisses que nous avons rencontré en Finlande , il y a 5 mois. Nous y partons avec la famille Akilli, et nous voilà à 3 familles dans un camping désert pratiquement fermé. Nous mangerons tous ensemble le soir avec une grande tablée de 12 personnes.
Bodrum ( 12 au 17 décembre) :
Les enfants jouent ensemble, galopent en tout sens, et les parents discutent, jouent de la musique. Nous faisons un vrai petit campement. En se baladant en bord de mer, nous irons visiter un gros beau bateau en bois … le rêve continue.
Sur de très rares devantures de magasins, hôtels, restaurants, nous voyons un signe de cette période de fête.
Les enfants ainsi que Fabrice iront faire un tour de kart. Loïc est aux anges et Inès apprécient beaucoup ces nouvelles activités.
Les journées passent, nous profitons des belles journées pour se balader, prendre le soleil tout en discutant, laisser les enfants jouer et aérer toute notre literie.
La famille Akilli reprendra sa route vers l’est avant d’embarquer pour la Malaisie et l’inde. La Turquie avec les derniers événements est devenu un cul de sac ; il est difficile de partir vers l’Iran, les visas sont difficiles à obtenir, la Syrie n’est pas sur et les pays du nord est ( Géorgie…) , très froid et pas vraiment simple non plus.
Nous irons tous ensemble visiter la ville de Bodrum, son port ainsi que son château. C’est une ville balnéaire et moderne, mais elle a su garder une belle homogénéité architectural avec des maisons toutes blanches. Il y a beaucoup de gros bateau en bois, c’est à peine croyable, on se croirait à Saint Tropez. Nous ferons aussi un tour au marché qui est vraiment très sympathique avec des personnages assez haut en couleur…
Au dehors, il y a une tempête mais nous serons à l’abri dans la cafétéria du musée.
Nous repartons à Guzelcamli et nous assistons à l’abri dans le camping car au déchainement des éléments ; la mer est grosse, les nuages noirs et accrochés aux montagnes. Le garde est à l’abri dans sa petite cahute. Le spectacle est beau. Nous irons le lendemain rejoindre la famille Keller à Selcuk car ils doivent visiter Ephes . Nous aurions aimé visiter le parc naturel mais avec la météo ce n’est pas intéressant. Nous partons donc au camping de selcuk pour fêter l’anniversaire de Tom qui fera 47 ans. C’est amusant de se rappeler que notre première rencontre était lors de l’anniversaire de Inès et que maintenant nous fêtons l’anniversaire de Tom.
Selcuk (18 au 20 décembre):
Nous nous retrouvons dans un camping désert, et nous mangerons une spécialité suisse à base de pommes de terre, de macaroni, de saucisses et bien sur de fromage le tout accompagné de compote de pommes. C’est un mélange surprenant mais agréable et qui tient au ventre. La ville de Selcuk est une ville typique turque avec son château, une belle mosquée antique des ruines de hammam un peu partout et l’histoire des premiers chrétiens avec St Paul. Nous prenons plaisir à s’y balader dès qu’il y a une éclaircie. Et oui, ça y est l’hiver nous a rattraper ; les températures ont chuté (entre 17 et 15°c) , le vent souffle et la pluie sont de la partie. Brr…Il va falloir arrêter notre remontée vers le Nord...