Ocre, blanc et vert.
Merzouga ( …-9 avril) : Nous restons admirer plusieurs nuits de suite la pleine lune sur les dunes de sable, c’est magique.
Samedi, nous allons dans la ville suivante, Taouz , au bout de la route juste avant l’Algérie.
Nous allons rendre visite à un polisseur de pierre à fossiles, car un voyageur rencontré à Tafraoute qui repartait en urgence en France, nous a laissé un paquet d’affaires à lui amener. Au bout de la piste, nous découvrons un village de terre et Ahmed, le polisseur. Nous sommes invités à manger le tajine avec sa famille car nous amenons des nouvelles de leur ami en plus des affaires. Après le repas, Ahmed nous amène dans une petite cabane pour nous montrer son travail. Il ramasse des pierres dans les mines abandonnées et quand il devine un fossile à l’intérieur, il casse la pierre et la poli. Les outils sont rudimentaires mais efficaces. Ne voulant pas les déranger ni abuser plus longtemps de leur hospitalité, nous repartons et allons admirer les flamants roses sur le lac salé. Cette année avec les pluies, il est en eau. Dans cette région, il y a plus de 7000 ans, il y avait des mers intérieures, une végétation luxuriante. Pour témoignage, on trouve aujourd’hui des peintures rupestres représentant des girafes, des lions, des fossiles de coquillages et des carapaces de tortues…Ce lac salé est un vestige du passé.
la piste du lac les flamants
Nous choisissons un nouveau camping de l’autre coté des dunes avec piscine.
Ils annoncent de la chaleur. Nous en profiterons en compagnie des élèves ingénieurs arts et métiers de l’école de Meknes en voyage organisée et des enfants du personnel qui ont débuté leur vacances. Il n’est pas facile pour une femme de se baigner, les plus modernes finissent par craquer et se baignent habiller. Même si les métiers comme l’ingénierie s’ouvrent aux femmes, la « pudeur » ou la tenue de la femme sont toujours très strictes. 2 jours de farniente plus tard, nous reprenons la route.
Nous passons à Rissani au marché où nous mangeons d’excellentes soupes de pois avant de repartir pour Meski. Nous traversons la palmeraie immense de Tafilalet avant de nous retrouver sur des plateaux désertiques fouettés par le vent.
La source bleue de Meski (9 au 12 avril): Une faille dans le plateau apparait au fond de laquelle coule une rivière et s’épanouit une palmeraie, une oasis. Nous descendons vers la source bleue, une piscine locale où les marocains viennent se baigner et camper .
la piscine les superbaigneurs
Comme nous sommes en période de vacances marocaines, il y a du monde et de l’ambiance, c’est sympa. Nous y retrouvons la famille Berteau ainsi que Nadine et Serge dont c’est l’anniversaire. Nous le fêtons avec repas partagé, grillades, pâté de croutons et divers petits plats fait maison. Le lendemain, les Berteau reprennent la route, et nous partons à la découverte de la palmeraie. Je trouve ce type de lieu magique, au milieu du désert, de l’eau, des cultures, des oiseaux qui chantent, de la vie et une atmosphère si particulière.
opération lavage de linge la première balade de Loïc sans béquille
Les jardins dans la palmeraie
Les gorges du Ziz ( 12 au 13 avril) : La pluie est venue nous déloger de la palmeraie et après avoir posté les devoirs du CNED à Errachidia et manger un tajine , nous allons nous perdre dans les gorges du Ziz, une rivière qui serpente entre des massifs montagneux ocre et totalement désertiques. Le vent souffle et le mauvais temps est annoncé. Devant nous se dresse le haut Atlas , nous avons plusieurs cols à plus de 2000m à passer , nous reprendrons la route demain pour être sûr de passer.
Atlas et moyen atlas – Azrou (13 avril-18 avril): Comme prévu, le temps se gâte et plus nous montons en altitude et vers le nord plus les températures baissent et plus il pleut.
Nous finissons dans la neige. On se croirait revenu dans les pays nordiques, Norvège, Finlande. Il fait froid.
Nous campons au camping de l’émir, du luxe à petit prix.
Nous y retrouvons les Berteau qui repartiront le lendemain vers Meknes. Samedi, nous visitons la ville d’Azrou, très sympa avec une médina de montagne.
Depuis Midelt l’architecture a changé, l’ambiance a changé, nous sommes dans les montagnes, c’est un nouveau Maroc que l’on découvre. Il y a des arbres, du vert et la montagne tout autour de nous. Dimanche et lundi, la neige tombe, les cols sont fermés, nous sommes avec 0°C. Nous faisons des petits tours à pied dans le village et dans les pâturages autour.
Mardi, nous partons voir les singes dans la forêt de cèdres en VTT.Nous ferons un superbe circuit de 16 km dans la foret de cèdres au milieu des singes.
Cela fait 10 mois que nous sommes partis et nous sommes toujours emmerveillés par les paysages et les personnes rencontrés.
posté le 17 avril à Azrou, 1460 m d'altitude, 17°C, 23 450 km au compteur.